En matière de contrat de location, vous avez le choix : vous pouvez louer pour une courte ou une longue période, avec ou sans meubles… Et vous pouvez aussi louer pour de très brèves périodes à des visiteurs de passage, dans un cadre touristique. C’est ce qu’on appelle la location saisonnière. Malgré (ou en raison de) ses particularités, elle peut constituer une bonne alternative pour votre projet de location. Voici, en 7 points, en quoi consiste la location saisonnière à Chamonix.
1) Ce qu’implique la location saisonnière à Chamonix
Vous louez votre logement pour de très brèves périodes de temps, entre une nuit et quelques semaines. L’appellation de « location saisonnière à Chamonix » provient du fait que vous louez surtout votre bien durant la saison touristique (été ou hiver, dépendant de l’endroit).
En raison de son utilisation directe pour un bref séjour, votre propriété doit être louée meublée et avec le minimum de confort requis.
2) Ce qu’il faut faire pour louer en saisonnier
La location saisonnière à Chamonix implique un processus légèrement différent de celui d’une location traditionnelle. En fait, les étapes de la location saisonnière vont dépendre de votre propre situation :
- Si vous louez votre résidence principale, il faut que vous soyez le propriétaire légal, ou bien si vous êtes vous-même locataire, que vous ayez par écrit l’autorisation du bailleur. Dans ce cas, vous pouvez louer moins de 4 mois par an.
- Si vous souhaitez vous lancer dans un investissement immobilier, et donc louer toute l’année, vous devez faire enregistrer votre activité à la mairie. Les impôts doivent également être informés. Dans le cas d’un appartement, avertissez aussi la copropriété.
Comme pour une location classique, vous devez présenter les diagnostics immobiliers nécessaires, à part le DPE (diagnostic de performance énergétique). Il peut attendre 4 bons mois de location.
3) L’organisation des versements
Le montant des loyers d’une location saisonnière à Chamonix est librement fixé. La seule condition est que ledit montant doit être plus bas que votre propre loyer, si vous sous-louez l’endroit.
Quant au mode et à la date de règlement, ils sont eux aussi libres (vous pouvez par exemple demander le paiement d’avance, avant l’arrivée des occupants). Si vous louez via une plate-forme de réservation, du type AirBnB, le paiement s’effectue habituellement au premier jour de la location.
4) La fiscalité d’une location saisonnière à Chamonix
La location saisonnière à Chamonix est vue comme une activité commerciale. En tant que telle, vos revenus sont considérés comme des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Votre régime d’imposition dépend ensuite de l’importance de vos bénéfices :
- S’ils sont inférieurs à 32 100 €/an, vous êtes soumis au régime micro-BIC, avec abattement forfaitaire de 50 % pour couvrir vos charges ;
- Et si vos revenus font plus de 32 100 €/an, vous êtes soumis au régime réel, et vous pouvez déduire vos charges.
Note : sachez qu’une taxe de séjour est en vigueur pour une location saisonnière. En 2018, elle s’élevait à 0,80 € par nuit et par personne.
5) Le maximum d’occupants toléré
Il n’y a aucune obligation qui régisse le nombre d’occupants maximum d’un logement loué en saisonnier. Toutefois, c’est à vous de faire preuve de bon sens au moment de la location. Si vous confiez un studio à un quatuor d’étudiants, que pensez-vous qu’il puisse arriver ? Vous n’avez aucune idée de ce qu’ils sont susceptibles de faire subir à votre petit logement.
Sans compter que les équipements, eux, sont prévus pour un nombre maximum dans tous les cas. Impossible de loger convenablement quatre personnes si vous n’avez que deux lits à disposition, sans futons ni convertibles d’aucune sorte. Idem pour le nombre de couverts ou de chaises, par exemple. Comment les choses risqueraient-elles de tourner ?
6) La question de l’assurance pour votre location saisonnière
Vous n’avez pas l’obligation de prendre une assurance pour une location saisonnière à Chamonix. De plus, au cours de la location, la responsabilité échoit naturellement au locataire pour la durée de son séjour.
Par précaution, vous pouvez vous-même assurer vos locataires. Mais les occupants peuvent souscrire eux-mêmes, via leur assurance habitation, à une garantie « villégiature » pour couvrir l’intégralité de la période de location.
7) La gestion locative par une agence
Vous pouvez tout à fait recourir à la gestion locative pour votre location saisonnière d’un chalet ou d’un appartement. Si vous ne le faites pas, surtout si vous louez à longueur d’année, vous pourriez souffrir nerveusement :
- Des allées et venues fréquentes des locataires ;
- Et des problèmes éventuels d’impayés ou de dégradations qui pourraient arriver.
Or si vous déléguez tout cela à une agence immobilière, vous profiterez de son savoir-faire et de son talent en gestion. Surtout, vous vous épargnerez à coup sûr de belles montées de stress.
Voilà, nous avons fait le tour des 7 points essentiels à connaître sur la location saisonnière. Qu’en dites-vous ? Est-ce que ce type de location vous intéresse à partir de maintenant ?